วันพฤหัสบดีที่ 21 มีนาคม พ.ศ. 2556

Colette

Colette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est une romancière française, née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) le 28 janvier 1873, morte à Paris le 3 août 1954. Elle est élue membre de l’Académie Goncourt en 1945.

Biographie

Dernière des quatre enfants (deux filles et deux garçons) de Sidonie Landoy (Sido) et du capitaine Jules-Joseph Colette (saint-Cyrien, zouave qui a perdu une jambe lors de la bataille de Melegnano et est fait percepteur à Saint-Sauveur en Puisaye), celle qui deviendra Colette a vécu une enfance heureuse à Saint-Sauveur-en-Puisaye, gros village de Bourgogne. Adorée par sa mère comme un « joyau tout en or » au sein d’une nature fraternelle, elle reçoit une éducation laïque. Sido, féministe et athée convaincue qui ne craint pas de troubler le curé de Saint-Sauveur avec son chien ou de lire Corneille caché dans un missel, lui apprend l'art de l'observation notamment dans le jardin donnant sur la cour de la maison.
La jeune Colette lit très tôt les grands classiques et prend des leçons de français comme de style auprès de son père, grand lecteur de journaux. Sido ayant des goûts de luxe que son mari ne sait lui refuser, la famille ruinée doit quitter Saint-Sauveur et s’installe en novembre 1891 à Châtillon-sur-Loing. Adolescente, Colette rencontre Henry Gauthier-Villars, séducteur compulsif surnommé « Willy », avec qui elle se marie le 15 mai 1893 à Châtillon-sur-Loing. Willy, critique musical très influent et auteur de romans populaires, est un viveur parisien qui fait également travailler à son profit une équipe de collaborateurs dans son atelier parisien de la maison d’édition Gauthier-Villars au 55 quai des Grands-Augustins, dans laquelle s'installe le couple au dernier étage. Il introduit Colette dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale où la jeune femme fait sensation avec l'accent rocailleux de sa Bourgogne natale. Vite saisi par les dons d’écriture de sa jeune épouse, Willy l'utilise elle aussi comme nègre (le premier manuscrit de Colette date de 1893) puis dès 1895 l’engage à écrire ses souvenirs d’école, qu’il signe sans vergogne de son seul nom. Cela donne Claudine à l'école, bientôt suivi d’une série de Claudine (La Maison de Claudine, Claudine à Paris, Claudine en ménage, etc.), qui sont donc publiés sous le nom du seul Willy.
Willy est, entre autres, l'amant de la femme d'Émile Cohl, Marie-Louise Servat, avec laquelle il avait eu un fils, Jacques Henry Gauthier-Villars (ce fils de Willy est né avant que celui-ci ne commence à fréquenter Colette, en 1889, et donc bien avant son mariage avec elle, c'est d'ailleurs en mettant cet enfant en nourrice à Châtillon-Coligny qu'il a commencé à fréquenter Colette). Colette, jalouse et consternée de devoir être enfermée dans un rôle d’épouse bafouée, se libère de plus en plus de cette tutelle. En 1905, elle publie le premier livre sous son nom de Colette Willy, Dialogues de bêtes. Encouragée par le comédien et mime Georges Wague (1874-1965), elle commence alors une carrière au music-hall (1906-1912), où elle présente des pantomimes orientales (« la première mime féminine de mon temps » écrit-elle) dans des tenues très légères (la Préfecture de Police interdit notamment son spectacle de pantomime nu sous une peau de panthère), puis se produit au théâtre Marigny, au Moulin-Rouge, au Bataclan ou en province (ces spectacles transparaîtront dans La Vagabonde ou L’envers du music-hall). Ce sont des années de scandale et de libération morale : elle divorce de Willy en 1906, connaît plusieurs aventures féminines, notamment avec Mathilde de Morny (Missy), fille du duc de Morny et sa partenaire sur scène, en 1911, chez qui elle vit le plus souvent et qui lui a offert la villa Roz Ven à Saint-Coulomb en Bretagne, ou Natalie Clifford Barney dite « l'Amazone ». Durant toute cette période, Colette chemine aussi dans sa vocation d'écrivain. Elle publie des ouvrages évoquant ces années, comme La Vagabonde, L'Envers du music-hall ou En tournée.
 Vu le commis voyageur Willy bardé de jeux de mots et d'à peu près à rendre jaloux le plus exubérant rat de table d'hôtes. Près de lui Colette, plus Polaire que jamais, avec sa mine d'enfant gâté et méchant, de cancre femelle, insupportable et contente d'elle. »
Après son divorce, Colette a une brève liaison avec Auguste-Olympe Hériot, rencontré à la fin de 1909. Puis elle fait la connaissance de Henry de Jouvenel, politicien et journaliste, qu'elle épouse en 1912 et qui l'engage à donner quelques billets et reportages au journal le Matin, dont il est le rédacteur en chef. De lui, à Castel Novel de Varetz (Corrèze), elle aura sa seule enfant, Colette Renée de Jouvenel, dite « Bel-Gazou » (« beau gazouillis » en provençal). À plus de quarante ans, alors que son mari la trompe, elle joue un rôle d'initiatrice à l'amour auprès du fils de son époux, Bertrand de Jouvenel qui n'a pas encore dix-sept ans. Relation qui durera cinq années et nourrira les thèmes et les situations dans Le Blé en herbe. Pour ce qui concerne Chéri, c'est un fantasme devenu réalité, puisque le livre est publié en 1920 alors que sa conception remonte à 1912, soit quelques années avant sa liaison avec Bertrand de Jouvenel. Le divorce d'avec Henry de Jouvenel sera prononcé en 1923. Comme elle le fera pour Willy dans Mes apprentissages, Colette se vengera de son ex-mari par un roman, Julie de Carneilhan.
En juin 1919, Colette, directrice littéraire du journal Le Matin, contacte Léopold Marchand, figure marquante du théâtre entre les deux guerres, pour contribuer à une nouvelle rubrique dénommée Mille et un Matins. Colette l'invite dans sa demeure bretonne de Roz Ven à Saint-Coulomb près de Saint-Malo. En 1921, Léopold Marchand collabore avec Colette à l’adaptation théâtrale de Chéri. Il s'occupe de la mise en scène de Chéri et joue même un rôle. En 1923, Léopold Marchand adapte pour le théâtre le roman de Colette La Vagabonde. Colette a publié dans La Jumelle noire l'ensemble des critiques littéraires qu'elle a écrites sur les pièces de Léopold Marchand.
Mélomane avertie, Colette collabore avec Maurice Ravel entre 1919 et 1925 pour la fantaisie lyrique l'Enfant et les Sortilèges. Elle a été l'amie de la reine Élisabeth de Belgique, de Marguerite Moreno, de Renée Vivien, et a eu quelques brouilles avec la célèbre demi-mondaine de la Belle Époque, Liane de Pougy.
Elle rencontre son troisième mari, Maurice Goudeket, en accompagnant son amie Marguerite Moreno, chez Madame Andrée Bloch-Levalois, au début de l'année 1925.
Colette fréquente assidûment la Côte d'Azur. Elle séjourne un temps dans sa villa de Guerrevieille, à Sainte-Maxime, puis elle s'installe plus longuement à La Treille-Muscate, à Saint-Tropez (auquel elle consacre de nombreux essais ou romans comme La Naissance du jour, Bella Vista, Prisons et paradis ou Journal à rebours), qu'elle quitte en 1938 en se plaignant de l'affluence trop importante de touristes suite à la promotion de son maire Léon Volterra. Colette vend alors sa villa à Charles Vanel.
En 1932, Colette qui a besoin de gagner sa vie ouvre rue de Miromesnil à Paris un institut de beauté.
Pendant l'Occupation, Colette séjourne quelques mois chez sa fille en Corrèze dans le village de Curemonte puis revient à Paris, avec Maurice Goudeket (qu'elle sauva de la Gestapo), passer toute la durée de la guerre dans son appartement du Palais-Royal au 9 de la rue de Beaujolais. Immobilisée dans sa « solitude en hauteur » dans son « lit-radeau » (offert par la Princesse de Polignac) par une arthrite de la hanche, elle continue d'écrire à partir des fenêtres, véritables portes ouvertes sur le monde.
En 1945, Colette est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. Ayant vite compris que la célébrité passe par la maîtrise de son image, elle devient l'écrivain le plus photographié du XXe siècle. Les Œuvres Complètes de Colette sont publiées en quinze volumes par la maison d'édition Le Fleuron, créée par Maurice Goudeket. En 1952 elle interprète son propre personnage dans le documentaire que lui consacre Yannick Bellon intitulé simplement Colette et qui est devenu un classique du genre, puisqu'il s'agit du seul film que l'écrivain interprète. En 1953, elle est élevée à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. Elle compte Jean Cocteau parmi ses voisins. Sur ses vieux jours, celui qu'elle surnomme « son meilleur ami », c'est-à-dire Maurice Goudeket, l'aide à supporter son arthrose. Elle meurt le 3 août 1954.
En dépit de sa réputation sulfureuse et du refus par l'Église catholique d'un enterrement religieux, Colette est la première femme à laquelle la République ait accordé des obsèques nationales. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Sa fille repose à ses côtés.

Les enjeux de l'écriture

Colette arrive à se démarquer de ses contemporains (André Gide, Romain Rolland ou encore Jean Giraudoux) grâce aux sujets qu'elle aborde. Elle montre un style épuré mais élevé. Elle trouve sa place parmi les romanciers régionalistes qui se sont imposés durant l'entre-deux-guerres, à travers, entre autres, les descriptions de sa région natale, la Bourgogne.
Une attention croissante à la justesse des mots, notamment lorsqu’ils sont chargés d'exprimer l'effusion dans la nature, une sensualité librement épanouie pour revendiquer les droits de la chair sur l'esprit et ceux de la femme sur l’homme, voilà quelles sont les lignes de force de cette écriture.
Par ailleurs, l'écriture de Colette est plus complexe et moderne qu'elle ne semble le laisser supposer au premier abord.
En 1999, Serge Doubrovsky, inventeur du terme moderne d'autofiction qu'il appréhende en dernier ressort comme une variante de l'autobiographie, considère Colette comme une pionnière illustrant sa conception : « On découvre quand même chez Colette, un livre qui s'appelle La Naissance du jour qui a paru en 1928 et qui, à l'origine, portait sur son péritexte le sous-titre roman. Et dans le roman de Colette, La Naissance du Jour, on trouve un personnage de femme âgée qui s'appelle Colette. Ensuite, on apprend qu'elle a écrit les Claudine. Bref, elle s'est mise en scène comme le personnage d'un roman écrit par Colette sur Colette. »

Colette et la Belgique

Les liens entre Colette et la Belgique sont étroits. Son grand-père combattit à la bataille de Waterloo, son oncle fut directeur des casinos d'Ostende et sa mère, Sidonie Landoy, dite « Sido », au décès de ses parents, alla rejoindre ses frères journalistes à Bruxelles où elle vécut de longues années.
Contre toute attente Sido découvrira et partagera la vie d'artistes en vue : peintres, écrivains et musiciens. Mais sans dot ni métier, elle se voit résignée au mariage et repart dans l'Yonne. Cependant elle n'oublia pas la Belgique et conta ses charmes à sa fille, Colette. Dans les Lettres à Missy, Colette fait plusieurs fois mention de ses passages à Liège ou à Bruxelles où elle se rendait lors de ses tournées et séjournait notamment à l’hôtel Métropole — qui existe toujours place De Brouckère.
Le 14 mai 1909, lors d'une étape de sa tournée Claudine à Liège, Colette se laisse séduire par la ville, la trouvant « la plus française des villes belges » — par allusion aux grands magasins qui s'y développaient, comme à Paris.
Elle séjournera aussi plusieurs fois à Bruxelles, notamment du 4 au 17 février 1910, où elle présente La chair — pièce de Georges Wague — qui fera scandale car elle y paraissait dévêtue. Dans son édition du 6 février, le journal Le Soir relate cet événement avec un grand engouement pour les comédiens : « La pantomime La Chair qui a eu un grand succès à Paris et sur laquelle M. Chantrier a écrit une musique charmante, a été interprétée avec conviction par Colette Willy, Christine Kerf et Georges Wague ».
En 1922, Georges Simenon, alors rédacteur au journal liégeois La Gazette, se rend à Paris et rencontre Colette, directrice littéraire du journal « Matin ». Il travaille comme secrétaire chez l’écrivain Binet-Valmer et commence à lui envoyer des textes. Dans un premier temps, Colette les refusera tous. Pourtant, « la petite idole » retient enfin son attention malgré le scepticisme quant à son écriture. En effet, elle le jugera trop littéraire et lui conseillera de ne pas faire de la littérature. Simenon ne le comprit pas directement mais essaya une écriture plus simple. Le 27 septembre 1923, la romancière accepte finalement de le publier. Simenon rendra hommage plus tard aux précieux conseils reçus de l'écrivain. Lorsque Colette fut primée à l’Académie Goncourt, le 2 mai 1944, elle reçut une lettre de Simenon la félicitant. Elle y répondit : « Cher Simenon, merci. Tout le monde est si gentil que je n’ai plus de papier à lettres ! Je viens de lire La Fuite de Monsieur Monde. Cette profonde tristesse de vos héros me frappe beaucoup. Une grande poignée de main. »
L’Académie royale de langue et littérature françaises élit Colette en remplacement de la comtesse de Noailles. L’honneur fut reçu par Colette et la décision approuvée par le roi Léopold III malgré les reproches de son commerce esthétique et sa relation avec Mathilde de Morny, dite Missy. Même la reine Élisabeth, son amie et mère de Léopold III, lui adressa une lettre de félicitations.
Colette rencontra la reine Élisabeth en novembre 1931. Elle rapportera cette rencontre dans Paris-Soir, le 13 octobre 1938. Elle décrivit la beauté de la jeunesse persistante de cette reine-artiste. Leur amitié durera jusqu’à la mort de la romancière. Colette accueillit la reine chez elle le 2 avril 1946, après son élection à l’Académie Goncourt. Alors qu’elle commençait à avoir certaines difficultés à marcher dues à son arthrite, la reine se rendit à plusieurs reprises à son chevet. Toutefois, si elle ne pouvait rendre visite à Colette, elle lui envoyait des lettres, des présents et des promesses de visite. Cette promesse fut tenue le 10 mars 1949. C’est lors de ces retrouvailles que Colette offrit son unique exemplaire de Pour un herbier. Quatre jours plus tard, elle décrivit la reine Élisabeth dans Les Lettres aux Petites Fermières : « C’est une des rares créatures qui inspirent le dévouement, tant elle est prodigue d’elle-même. » De même que pour la reine, l’écrivain comptait parmi les amis particuliers de la reine.
Le 14 novembre 1954 un hommage fut rendu à Colette au Palais des beaux-arts de Bruxelles, en présence de son mari et de la reine Élisabeth. La reine assista également à la réception de Jean Cocteau à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, qui reçut la place de Colette.


Postérité

En 1956 est créée la Société des amis de Colette association reconnue d'utilité publique qui publie depuis 1977 les Cahiers Colette qui rassemblent des inédits de l'auteur, des témoignages et des études originales.
Un musée Colette a été créé dans le château dominant la maison natale de Colette, maison bourgeoise sise rue de l’Hospice - devenue rue Colette.
Le 29 septembre 2011, la Société des amis de Colette avec l'aide de l'État acquiert pour 300 000 euros la maison natale de Colette de Saint-Sauveur-en-Puisaye, en vente depuis 2007. Cette maison bourgeoise à la façade austère et ses jardins du bas et du haut rejoint l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques et est destinée à être réhabilitée pour obtenir le label des Maisons des Illustres.

OEuvres

  • 1900 : Claudine à l'école
  • 1901 : Claudine à Paris
  • 1902 : Claudine en ménage
  • 1903 : Claudine s'en va
  • 1904 : Dialogues de bêtes
  • 1907 : La Retraite sentimentale
  • 1908 : Les Vrilles de la vigne (nouvelles)
  • 1909 : L'Ingénue libertine
  • 1910 : La Vagabonde
  • 1913 : L'Entrave
  • 1913 : L'Envers du music-hall
  • 1916 : La Paix chez les bêtes
  • 1917 : Les Heures longues
  • 1918 : Dans la foule
  • 1919 : Mitsou ou Comment l’esprit vient aux filles
  • 1920 : Chéri
  • 1922 : La Chambre éclairée (recueil de textes publiés dans la presse à la fin de la Première Guerre mondiale)
  • 1922 : La Maison de Claudine
  • 1923 : Le Blé en herbe
  • 1924 : La Femme cachée (nouvelles)
  • 1925 : L'Enfant et les Sortilèges (fantaisie lyrique, musique de Maurice Ravel)
  • 1926 : La Fin de Chéri
  • 1928 : La Naissance du jour
  • 1929 : La Seconde
  • 1930 : Sido
  • 1932 : Le Pur et l'Impur
  • 1933 : La Chatte
  • 1934 : Duo
  • 1936 : Mes Apprentissages
  • 1936 : Splendeur des papillons, Librairie Plon
  • 1937 : Bella-Vista
  • 1938 : La Jumelle noire (quatre tomes de recueil de critiques littéraires et cinématographiques : tome I (1934), tome II (1935), tome III (1937), tome IV (1938))
  • 1939 : Le Toutounier (suite de Duo)
  • 1940 : Chambre d'hôtel
  • 1943 : Le Képi
  • 1943 : Nudité
  • 1944 : Gigi
  • 1946 : L'Étoile Vesper
  • 1941 : Julie de Carneilhan
  • 1941 : Journal à rebours
  • 1944 : Paris de ma fenêtre
  • 1949 : Le Fanal bleu

  • Posthume

    • 1958 : Paysages et portraits (Flammarion).

    Correspondances

  • 2003 : Lettres à sa fille (1916-1953), réunies, présentées et annotées par Anne de Jouvenel, Gallimard, collection Blanche. (Réédition Gallimard, collection Folio (No 4309), 2006).
  • 2009 : Lettres à Missy, édition présentée et annotée par Samia Bordji et Frédéric Maget, Paris, Flammarion.

  • Autres publications posthumes

  • 1992 : Histoires pour Bel-Gazou (nouvelles), Hachette, Illustrations Alain Millerand
  • 2010 : Colette journaliste : Chroniques et reportages (1893-1945), inédit
  • 2011 : J'aime être gourmande, présentation de G. Bonal et F. Maget - introduction de G. Martin, coll. Carnets, L’Herne, Paris.


  • Biographies

  • 1978 : Michèle Sarde, Colette, libre et entravée, Paris, Seuil,
  • 1985 : Geneviève Dormann, Amoureuse Colette, Paris, Albin Michel
  • 1990 : Herbert Lottman, Colette, Paris, Fayard,
  • 1997 : Claude Francis et Fernande Gontier, Colette, Paris, Perrin,
  • 1997 : Jean Chalon, Colette, l'éternelle apprentie, Paris, Flammarion, coll. Grandes biographies,
  • 1999 : Michel Del Castillo, Colette, une certaine France, Paris, Stock,
  • 1999 : Claude Pichois et Alain Brunet, Colette, biographie critique, Paris, de Fallois,
  • 2004 : Sylvain Bonmariage, Willy, Colette et moi, Paris, Anagramme éditions (réédition, avec une
  • préface de Jean-Pierre Thiollet),
  • 2007 : Macha Méril, Sur les pas de Colette, Presses de la Renaissance,
  • 2008 : Madeleine Lazard, Colette, Paris, Gallimard.


  • Études critiques

  • 1972 : Marcelle Biolley Godino, L'homme-objet chez Colette, Ed. Klincksieck.
  • 1981 : Europe, novembre-décembre
  • 1989 : Michel Gauthier, La Poétique de Colette, Paris, Klincksieck,
  • 1990 : Marie-Christine et Didier Clément, Colette gourmande, Albin Michel,
  • 1990 : Marie-Christine Bellosta, «Colette», L’Hymne à l’univers, Paris, Belin,
  • 1992 : Lynne Huffer, Another Colette : The Question of Gendered Writing, Ann Arbor, University of Michigan Press,
  • 1992 : Marie-Françoise Berthu-Courtivron, Espace, demeure, écriture. La Maison natale dans l’œuvre de Colette, Paris, Nizet,
  • 1993 : M.-F. Berthu-Courtivron, Mère et fille : l’enjeu du pouvoir. Essai sur les écrits autobiographiques de Colette, Genève, Droz,
  • 1993 : Carmen Boustani, L’Écriture-corps chez Colette, Villenave d’Ornon, Fus-Art, ; 2000 (Bibliothèque d’Études féministes)
  • 1995 : Jacques Dupont, Colette ou l’univers concentré, essai, Paris, Hachette Supérieur, (portraits littéraires)
  • 1997 : Nicole Ferrier-Caverivière, Colette l’authentique, Paris, PUF, (écrivains)
  • 1997 : Régine Detambel, Colette, comme une flore, comme un zoo, un répertoire des images du corps, Paris, Stock
  • 1999 : Francine Dugast-Portes, Colette, les pouvoirs de l’écriture, Rennes, Presses universitaires de Rennes ;
  • 2002 : Julia Kristeva, Le Génie féminin 3, Colette, Paris, Fayard,
  • 2004 : Sylvain Bonmariager, Willy, Colette et moi, Paris, Anagramme éditions (réédition, avec une préface de Jean-Pierre Thiollet) ;
  • 2004 : Sabine Dewulf, Les Jardins de Colette, parcours symbolique et ludique vers notre Éden intérieur, Le Souffle d'Or ;
  • 2004 :Marine Rambach, Colette pure et impure — Bataille pour la postérité d'un écrivain, éditions gaies et lesbiennes ;
  • 2004 : Jeanne Augier, Colette et la Belgique, Bruxelles, Racine ;
  • 2004 : Albine Novarino et Béatrice Mandopoulos, Colette ou la saveur des mots, Paris, Ed. Milan
  • 2008 : Stéphanie Michineau, L'Autofiction dans l’œuvre de Colette, Paris, Publibook,
  • 2009 : Colette. Lettres à Missy, édition présentée et annotée par Samia Bordji et Frédéric Maget, Paris, Flammarion,
  • 2011 : Colette, dir. Gérard Bonal et Frédéric Maget, coll. Cahiers de L'Herne no 97, Paris, L'Herne
  • 2011 : Françoise Giraudet, Colette, Envois et Dédicaces, 2011.
  • Christian Chabanis, Colette aujourd'hui, Les Nouvelles littéraires, 29 janvier 1973.


  • Au théâtre

  • 1906 : Pan de Charles Van Lerberghe, mise en scène Aurélien Lugné-Poë, théâtre Marigny
  • 1925 : Chéri, avec Colette, Maurice Lagrenée et Marguerite Moreno, théâtre Daunou
  • 1965 : Gigi, mise en scène Jean-Michel Rouzière, avec Muriel Baptiste, Philippe Dehesdin, Paul Guers, Jacqueline Ricard, Renée Saint-Cyr, Alice Tissot, théâtre du Palais-Royal


  • Adaptations

    Cinéma
    • 1917 : Claudine à l'école
    • 1917 : Claudine en ménage
    • 1917 : Claudine s'en va
    • 1918 : La Vagabonde (La vagabonda)
    • 1937 : Claudine à l'école
    • 1949 : Gigi
    • 1950 : Julie de Carneilhan
    • 1950 : Minne, l'ingénue libertine
    • 1950 : Chéri
    • 1954 : Le Blé en herbe
    • 1956 : Mitsou
    • 1958 : Gigi
    • 2009 : Chéri de Stephen Frears avec Michelle Pfeiffer
    Scénario
    • 1934 : Lac aux dames de Marc Allégret
    • 1935 : Divine de Max Ophuls
    Télévision
    • 1962 : Chéri (téléfilm)
    • 1978 : Claudine à l'école (téléfilm)
    • 1978 : Claudine à Paris (téléfilm)
    • 1978 : Claudine en ménage (téléfilm)
    • 1978 : Claudine s'en va (téléfilm)
    • 1980 : La Naissance du jour (téléfilm)
    • 1990 : Julie de Carneilhan (téléfilm)
    • 2004 : Colette, une femme libre de Nadine Trintignant avec Marie Trintignant
    Théâtre
    • 1953 : Le Ciel de lit de Jan de Hartog, théâtre de la Michodière
    • 2010 : Mitsou de Cécile Jaquemet, Cave Poésie

    Distinctions

    Colette figure sur une pièce de 10 € en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris pour représenter sa région natale, la Bourgogne.

    วันเสาร์ที่ 9 กุมภาพันธ์ พ.ศ. 2556

    Louis Vuitton





     Louis Vuitton est une maison de maroquinerie de luxe et de Mode française, fondée en 1854 par le malletier, plus tard maroquinier, Louis Vuitton (1821-1892) dont l'œuvre est poursuivie par ses descendants. Louis Vuitton Malletier est la première marque du groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton fondé en 1987 par le rapprochement de la maroquinerie Vuitton et des Champagne Moët & Chandon, et propriété dumilliardaire Bernard Arnault depuis 1989. Louis Vuitton a une présence mondiale, avec un fort développement vers l'Asie depuis les années 2000.


    Histoire


    Louis Vuitton



         Louis Vuitton naît le 4 août 1821, dans un milieu modeste, au moulin à eau de Chabouilla près d'Anchay (40 km au nord-est de Bourg-en-Bresse), petit village de 148 habitants dans le Jura en Franche-Comté. Très jeune, il apprend à manier les outils auprès de son père meunier et menuisier.
    En 1835, âgé de 14 ans, il part tenter sa chance à Paris et parcourt à pied les 400 km qui le séparent de la capitale. Il entre en 1837 comme apprenti chez un « layetier-emballeur-malletier » (métier qui consistait à emballer les nombreuses affaires de riches clients qui partaient en voyage) et réalise des coffres de voyage. Il s'occupe en particulier, à partir de 1852, des toilettes de l’impératrice Eugénie et fait reconnaître son savoir-faire auprès des clients les plus fortunés. 
         Les moyens de transport sont alors révolutionnés par la machine à vapeur, et le tourisme international des classes aisées et aristocratiques se développe (locomotive à vapeurbateau à vapeur, etc.). Louis Vuitton comprend alors rapidement « qu'il faut créer des bagages novateurs et de grande qualité : luxe, fonctionnalité, innovation. »    
         En avril 1854, il épouse Clémence-Émilie Parriaux, fonde la marque Louis Vuitton et ouvre sa première boutique rue Neuve-des-Capucines à Paris à proximité de la place Vendôme (il en reste encore des signes sur le fronton de la vitrine desChamps-Élysées où il est inscrit : « Louis Vuitton, Malletier à Paris, maison fondée en 1854 »). Louis invente la malle plate Louis Vuitton, pratique et de qualité, plus facilement empilable que les traditionnelles malles aux couvercles bombés d'avant.
         En 1859, il s'agrandit et transfère son atelier d'une vingtaine d'employés à Asnières-sur-Seine au bord de la Seine, pour profiter du transport fluvial. Il fait construire avec son épouse une demeure familiale adjacente aux ateliers, devenue depuis le musée Louis Vuitton (dans une rue rebaptisée « rue Louis-Vuitton »).

    Georges Vuitton

         Dans les années 1870, Louis Vuitton est rejoint par son fils qui l'incite à développer l'entreprise à l’étranger. En 1885, une première boutique ouvre hors de France, avec succès, sur Oxford Street à Londres, suivie par celles de New York puis de Philadelphie.
         En 1888, Louis décide de contrecarrer les premières contrefaçons en adoptant un nouvel imprimé de damier beige et brun avec l’inscription « Marque Louis Vuitton déposée », la marque ayant été déposée trois ans avant2.
         En 1892, Louis Vuitton meurt. Son fils Georges, aidé par toute la famille, lui succède à la tête de l'empire, qu'ils développent avec le même succès que le fondateur.
         En 1896, Georges crée lui-même la célèbre toile révolutionnaire « Monogramme LV » dont il fait l'emblème de la marque : une toile enduite, parfaitementimperméable, de couleur gris clair, et appelée « Gris Trianon », résistante et légère pour remplacer le cuir.

    Gaston-Louis Vuitton et Claude -Louis Vuitton



         Il semblerait que, durant la période du régime de Vichy, la maison Louis Vuitton se voit octroyer les bonnes grâces du maréchal Pétain en affirmant sa fidélité au régime et en acceptant de fabriquer des objets à sa gloire. Henry Vuitton aurait entretenu de fortes amitiés avec les officiers de la Gestapo, obtenant de devenir l'un des rares industriels décorés par l'Allemagne nazie, en remerciement de sa loyauté.
         En 1959, Gaston-Louis Vuitton (qui dirige la maison depuis 1936), fils aîné de Georges, et son fils Claude-Louis, mettent au point une nouvelle toile enduite souple à base de lin, de coton et de PVC qui dope les ventes de la maison.

    Odile Vuitton

         Odile Vuitton, une des filles de Gaston-Louis, et son mari Henri Racamier, président de la société à partir de 1977, transforment la marque en une compagnie multinationale.
         En 1987, la holding Louis Vuitton SA, groupe coté à la bourse de Paris et propriétaire de marques comme Louis Vuitton et Veuve Clicquot Ponsardin, fusionne avec Moët Hennessy pour former LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton, premier groupe de luxe du monde.

    Bernard Arnault

         En 1989, l'homme d'affaires Bernard Arnault lance une OPA avec l'aide de la banque Lazard, prend le contrôle du groupe LVMH en devenant actionnaire majoritaire à 42 % et le développe depuis pour en faire le plus important groupe de luxe du monde, entre autres en diversifiant la production de Louis Vuitton avec des collections de prêt-à-porter, de la chaussure, de l'horlogerie, du parfum, ou de la papeterie.

    Conception


         La maison Louis Vuitton possède encore son atelier de 180 employés à Asnières-sur-Seine fief de la famille, qui réalise les commandes spéciales et perpétue le goût du sur-mesure.
         Pour ses sacs, Vuitton utilise le cuir, mais aussi diverses toiles ; parmi les plus connues : la toile gris Trianon, mais aussi la toile rayée beige et rouge, la toile damier ainsi que la toile « Monogramme LV » qui se décline aujourd'hui en plusieurs coloris.

    Architecture

         L'architecture est une tradition familiale. En 1912, le fils de Louis Vuitton fait construire en plein cœur de Paris, sur les Champs-Élysées, un bel immeuble d'inspiration « art nouveau ». Puis, avec son ouverture sur le monde, la marque possède désormais des magasins à Londres, New York et Tokyo, dans des lieux où le souci de l'architecture est respecté. Aujourd'hui Louis Vuitton fait appel à des architectes pour que chacun de leurs magasins soit unique. Les boutiques présentent toutes, au niveau de leur architecture intérieure, des similitudes comme notamment dans le choix des matériaux : volumes de bois clair, verre et laiton pour les vitrines, les étagères et les comptoirs. Toutefois, depuis quelques années maintenant, le style architectural made in Vuittonsemble se diversifier.
         L'œuvre la plus emblématique de la marque Louis Vuitton se trouve sur les Champs-Élysées, signées par l'architecte américain Éric Carlson de l'agence Carbondale, ou certaines boutiques japonaises comme notamment celle d'Omotesando, quartier chic comparable à celui des Champs-Élysées français. L'architecte japonais Jun Aoki s'est inspiré des malles.

    Mode

         En 1998, la marque Louis Vuitton s'ouvre à un nouveau domaine : la mode. Depuis, la marque affiche des départements prêt-à-portersouliers, accessoires, et joaillerie depuis 2009, avec le nouveau directeur artistique Marc Jacobs. Bernard Arnault fait trembler les actionnaires de LVMH quand il décide de confier les rênes du prêt-à-porter à Marc Jacobs : grâce à son excentricité et sa créativité, Vuitton devient une des marques incontournables du luxe en très peu de temps.
         Après Jennifer LopezUma Thurman ou encore Scarlett Johansson, l'égérie publicitaire pour la campagne printemps-été 2009 est Madonna, confirmée pour la saison automne-hiver 2009. Lara Stone devient l'égérie pour la saison printemps-été 2010. Le rappeur Kanye West collabore aussi ponctuellement avec la marque pour créer des chaussures.   
         Louis Vuitton reste donc une marque associée à l'image prestigieuse du luxe français à travers le monde. Durant l'année 2012, souhaitant monter en gamme, la marque ouvre un point de vente « joaillerie » et « horlogerie » de 150 m2 Place Vendôme à Paris appelé Louis Vuitton Haute Joaillerie, avec son propre atelier à l'étage supérieur, occupé par Lorenz Bäumer.

    Communication

         Le premier film de Louis Vuitton, intitulé Where will life take you ? a été réalisé par Bruno Aveillan et mis en musique par Gustavo Santaolalla. Il a remporté plusieurs prix dont un Gold Clio Award, un London International Award et un Epica d'or.
         La marque Vuitton est également présente sur Internet : dès 2007, elle lance son programme Countless Journeys dans lequel des personnalités comme Catherine DeneuveAndre Agassi ouMikhaïl Gorbatchev partagent leurs impressions de voyages dans plusieurs capitales mondiales de la mode.

    En Chiffres

         Pour 2012, le chiffre d'affaires de Louis Vuitton est estimé à 7 milliards d'euros. La marge dégagée par l'entreprise représente la moitié des profits de LVMH. Sous la vingtaine d'années de présidence d'Yves Carcelle, le chiffre d'affaires a été multiplié par dix.

    Bibliographie

    • 2004 : Louis Vuitton, une saga française de Stéphanie Bonvicini - Éditions Fayard.
    • 2005 : Louis Vuitton : La naissance du luxe moderne » de Paul-Gérard Pasols - La Martinière.
    • Mémoire des Marques: Louis Vuitton: Icones.
    • 2007 : Louis Vuitton et l'élégance automobile - Serge Bellu, La Martinière.
    • 2008 : Histoire de la Louis Vuitton Cup: 25 ans de régates pour conquérir l'America's Cup, François Chevalier et Bruno Troublé, La Martinière.
    • 2009 : Louis Vuitton: Art, Mode et Architecture, Simon Castets, Taro Igarashi, Jill Gasparina, et Emmanuel Hermange La Martinière .
    • 2010 : Louis Vuitton. 100 malles de légendes, Pierre Léonforté, La Martinière.
    • 2010 : Les dynasties du luxe, Yann Kerlau, Perrin.









    วันพฤหัสบดีที่ 7 กุมภาพันธ์ พ.ศ. 2556

    Seine

      

       La Seine est un fleuve français, long de 777 kilomètres, qui coule dans le Bassin parisien et arrose Troyes, Paris, Rouen et Le Havre. Sa source se situe à 446 mètres d'altitude à Source-Seine, en Côte-d'Or sur le plateau de Langres. Son cours a une orientation générale du sud-est au nord-ouest. Elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Son bassin versant, d'une superficie de 78 650 km2, intéresse près de 30 % de la population du pays.


    Hydronymie

         L'Yonne et la Seine auraient été considérées comme jumelles, seul le cours supérieur aurait été appelé Seine après transcription et latinisation d’(I)sicauna en Sequana par César.
    Cependant la plupart des spécialistes considèrent l’origine du nom Sequana comme obscure. Certains y voient une erreur de transcription d'un ou de plusieurs mots celtiques différents. D'autres un hydronyme préceltique, au motif que le groupe [kʷ] n'existe pas en celtique gaulois (et brittonique), où il a évolué en [p] (exemple : pinp[etos] « cinq[uième] » en gaulois, pimp en gallois, pemp en breton, par contre irlandais cinc, latin quinque > cinq, etc. Ils procèdent tous de l'indo-européen *pénkʷe). Cependant, cette évolution a pu se produire postérieurement à l'attribution du nom Sequana par les premiers arrivants celtes : ceux-ci semblent en effet avoir parlé un « proto-celtique » où la mutation /kʷ/ > /p/ n'était pas encore réalisée, comme l'attestent certaines inscriptions celtibères retrouvées en Espagne.
          Mais rien n'empêche une réinterprétation du nom en *se-ku-ana. L'élément -ana est fréquent par ailleurs en hydronymie et en toponymie. Il apparaît sous la forme anam dans le glossaire d'Endlicher, il y est traduit par le latin paludem (accusatif de palus, -dis « étang, marais »). Le nom de l'Yonne contiendrait plutôt l'élément -onno cf. onno donné pour flumen « cours d’eau, rivière, fleuve », lui aussi répandu, dans ce même glossaire. On peut douter de la celticité de ces deux termes, notamment du mot onno, utilisés pourtant en gaulois, semble-t-il.


    Géographie


    Le cours de la Seine

         La Seine est partagée en cinq parties, d'amont en aval :



    • La Petite Seine, de la source à Montereau-Fault-Yonne ;
    • La Haute Seine, de Montereau-Fault-Yonne à Paris ;
    • La traversée de Paris ;
    • La Basse-Seine, de Paris à Rouen ;
    • La Seine-Maritime, de Rouen à la Manche.
        
     
     
         La faible déclivité de la vallée de la Seine, en Île-de-France et en Normandie, a causé la formation de multiples et profonds méandres. Pour la même raison, les effets de la marée se font sentir sur une centaine de kilomètres, jusqu’au barrage de Poses et se manifestaient jusqu’à un passé récent, par le phénomène du « mascaret », appelé barre en Normandie.
         La Seine est une voie navigable très importante, reliant Paris à la Manche. De ce fait, deux des plus importants ports fluviaux de France s'y trouvent : Paris (port de Gennevilliers) et Rouen qui est également un important port maritime permettant le transbordement (c'est le premier port céréalier d'Europe). Elle est navigable en amont de Paris jusqu’à Nogent-sur-Seine, important port céréalier. Autres ports fluviaux notables : Limay-Porcheville (agglomération de Mantes-la-Jolie), Montereau (sites gérés par le port autonome de Paris)
         De nombreuses industries sont situées le long de la vallée de la Seine, automobile (Poissy, Flins, Cléon, Sandouville), pétrochimie (Port-Jérôme, Gonfreville-l'Orcher, Notre-Dame-de-Gravenchon, Petit-Couronne), centrales thermiques (Porcheville, Saint-Ouen).
         L'eau de la Seine est utilisée pour le refroidissement de la centrale nucléaire de Nogent.
    Le lac artificiel de la Forêt d'Orient, en amont de Troyes, ainsi que le Lac du Der en amont de Saint-Dizier ont été créés dans les années 1960 et 1970 pour réguler le débit du fleuve.

     
     

         Curiosité : les sources de la Seine sont la propriété de la ville de Paris depuis 1864. Une grotte artificielle a été construite l'année suivante pour abriter la source principale et la statue d'une nymphe symbolisant le fleuve. Cependant, la capitale s'en est désintéressée et la parcelle devrait revenir à la région Bourgogne qui souhaite valoriser le site. Celui-ci abrite également les vestiges d'un temple gallo-romain (actuellement enfouis). Des objets témoignant du culte aux sources du fleuve (Dea Sequana) sont exposés au musée archéologique de Dijon.


    L'Yonne ou la Seine ?

         Selon la définition de la confluence, le cours d'eau entrant à une confluence avec le plus fort débit annuel (module) donne son nom au cours d'eau issu de cette confluence. Selon cette définition, ce ne serait donc pas la Seine, mais l'Yonne le cours principal du bassin parisien. En effet, à leur confluent à Montereau-Fault-Yonne, l'Yonne présente un débit et un bassin versant supérieurs à ceux de la Seine (respectivement 93 m3s⋅-1 et près de 10 800 km2 pour l'Yonne, tandis que la Seine présente un débit de 80 m3⋅s-1 et 10 300 km2). La même situation se reproduit en amont avec l'Aube dont le bassin versant est de 4 700 km2, avec un débit de 41 m3⋅s-1, contre 4 000 km2 et 33 m3⋅s-1 pour la Seine. C'est donc pour une question culturelle et historique que l'on parle du bassin de la Seine. Cette situation se rencontre aussi entre la Saône et le Doubs, mais ne semble pas provoquer les mêmes questions.


    Principaux affluents

  • l'Ource (D) - 100 km ;
  • La Barse (D) - 50 km ;
  • l'Aube (D) - 248 km, en fait cours principal par rapport à la Seine ;
  • La Noxe (canal de Courtavant) (D) - 34 km ;
  • La Voulzie (D) - 44 km ;
  • l'Yonne (G) - 293 km, véritable cours d'eau principal (polémique sur le sujet) ;
  • le Loing (G) - 166 km ;
  • l'Essonne (G) - 90 km ;
  • l'Orge (G) - 50 km ;
  • l'Yerres (D) - 93,5 km ;
  • la Marne (D) - 525 km ;
  • la Bièvre (G) - 36 km, le seul affluent à rejoindre la Seine dans Paris ;
  • l'Oise (D) - 302 km ;
  • l'Epte (D) - 100 km ;
  • l'Andelle (D) - 54 km ;
  • l'Eure (G) - 225 km ;
  • la Risle (G) - 140 km, se jette dans l'estuaire de la Seine.

  • Les régions et départements traversés
    Les régions et départements traversés sont les suivants, en allant de la source vers l'embouchure :
    • Dans la région Bourgogne : la Côte-d'Or :
    • Dans la région Champagne-Ardenne : l'Aube ;
    • Dans la région Île-de-France : la Seine-et-Marne, l'Essonne, le Val-de-Marne, Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise et les Yvelines ;
    • Dans la région Haute-Normandie : l'Eure et la Seine-Maritime ;
    • Dans la région Basse-Normandie : le Calvados (longé à l'extrême fin de l'embouchure).

    Communes riveraines

         De Source-Seine (ex-Saint-Germain-Source-Seine) à Honfleur, il y a 164 communes riveraines de la Seine, parmi lesquelles Paris, capitale de la France. L'une d'elles, L'Île-Saint-Denis est entièrement située dans l'île du même nom.

    Aspects géologiques 

         La Seine formait avec la Loire un seul et unique fleuve il y a environ six millions d'années. Elle traversait une vaste pénéplaine de nature argileuse sous un climat subtropical. Il y a trois millions d'années, la région subit un refroidissement et un soulèvement dû à la poussée des arcs pyrénéen et alpin au sud. Les glaciations de l'ère quaternaire firent baisser le niveau des mers et océans, si bien que la Seine se jetait alors au large de la Bretagne actuelle (la Manche n'existait pas). Cette période fut marquée par la migration des méandres du fleuve, encore visible en Haute-Normandie, et d'une intense érosion rabotant les plateaux et formant des terrasses alluviales. L'aspect actuel de la Seine remonte à la fin de la dernière glaciation, vers -12 000.


    Hydrologie

         La Seine a un régime relativement régulier, lié au climat océanique de son bassin hydrographique. Elle est néanmoins sujette à des crues importantes qui ont nécessité d'importants travaux de régulation dans la partie supérieure de son cours et de ses affluents. Son débit moyen à Paris est d'environ 328 m3⋅s-1 et peut dépasser 1 600 m3⋅s-1 en période de crue.
    Quatre grands lacs-réservoirs ont été créés entre 1960 et 1990 sur la Seine (lac d'Orient), la Marne(lac du Der-Chantecoq), l'Aube (lac d'Amance et lac d'Auzon-Temple) et l'Yonne (lac de Pannecière agrandi qui alimentait déjà le canal du Nivernais dès le XIXe siècle). Ces lacs qui constituent une réserve de 800 millions de mètres cube permettent à la fois d'écrêter les crues et d'assurer un débit minimum d'étiage. Ils sont gérés par un établissement public, l'institution interdépartementale des barrages-réservoirs du bassin de la Seine.
         À Paris, les crues sont mesurées depuis 1876 par une l'échelle hydrométrique installée au pont d'Austerlitz, néanmoins c'est la statue du zouave du pont de l'Alma qui reste l'indicateur le plus populaire. Au cours de la crue de janvier 1910, l'eau a atteint sur cette échelle la hauteur record de 8,68 mètres.



    Les marées
     

         La Seine maritime, ainsi qu'une partie de la basse Seine sont soumises au régime des marées, qui remonte jusqu'au barrage de Poses dans l'Eure(60 cm de marnage). On pouvait encore observer jusque dans les années 1960 une imposante vague qui pouvait atteindre 4 m au moment des grandes marées et qu'on appelle mascaret, plus localement barre. Le phénomène atteignait son maximum à Caudebec-en-Caux, à mi-distance environ entre le Havre et Rouen. Il a pratiquement disparu suite aux aménagements apportés au fleuve (dragage), endiguement et modification de l'estuaire.


    Environnement


    Biodiversité

     

         L'aménagement de la Seine en voie navigable, avec de nombreux barrages, a créé autant d'obstacles s'opposant au passage des poissons migrateurs. Un programme en cours, sous l'égide de VNF, vise à équiper tous les barrages de la Seine aval, entre Poses-Amfreville et Suresnes, de passes à poissons, ce qui permettra aux migrateurs de remonter jusqu'au confluent de la Marne.
    Des saumons et des truites de mer ont été observés devant le barrages de Poses, à 150 km de l'embouchure, en 2007. En 2008, 260 saumons ont été comptés dans la passe à poissons de ce barrage.
         Le 26 juillet 2008, pour la première fois depuis très longtemps, une truite de mer a été pêchée dans la Seine, au niveau du barrage de Suresnes, juste en aval de Paris. S'agissant d'espèces de poissons migrateurs très sensibles aux conditions du milieu, ces événements indiquent une amélioration de la qualité des eaux de la Seine en aval de Paris. Le 3 octobre 2008, à hauteur du barrage de Suresnes en région parisienne, un saumon de 7 kg a été pêché, pour la première fois à un point aussi éloigné en amont sur la Seine depuis 70 ans. Des chercheurs de l'INRA (en collaboration avec l'ONEMA et le CEMAGREF) ont été sollicités pour confirmer la présence de l'espèce sur la Seine.
          Les résultats de l'étude, dévoilés en août 2009, montrent que les saumons pêchés dans la Seine ont des origines diverses. Il est important de noter qu'aucun poisson issu d'élevage n'a été déversé dans la Seine depuis 1895, contrairement à ce qui a été fait dans d'autres bassins où des espèces avaient disparu.
          Certains marais naturels des bords de Seine ont été revalorisés et remis en état dans le but de favoriser la faune et la flore, comme à Hénouville, Mesnil-sous-Jumièges ou au Trait.


     

    Pollution

         Le bassin de la Seine concentre 40 % de la production industrielle française et l'agriculture intensive occupe 60 % de la surface du bassin, avec pour résultat un fleuve dont le débit est parfois à moitié constitué d'eaux usées. Au début des années 1960, les scientifiques considèrent la Seine comme presque biologiquement morte, seules trois espèces de poissons sur les 32 endémiques étant parfois aperçues.
         La loi sur l'eau de 1964 permet un redressement de l'écosystème des eaux de la Seine, complétée par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Des indicateurs de pollution sont créés et une aide financière et technique est proposée aux municipalités, aux agriculteurs et aux industriels. Des 1991 à 2001, 10 milliards d'euros, dont 5,6 milliards par l'État, sont investis dans des infrastructures, dont 500 stations d'épuration.
         En résultat, la qualité des eaux s'améliore de manière continue, surtout à Paris, qui abrite vingt espèces endémique de poissons. Cependant les taux en azote sont toujours trop élevés, 66 % de la pollution provenant de l'agriculture, et la pollution par les nitrates et pesticides augmente, là aussi à cause de l'agriculture. Une autre pollution est liée aux eaux de pluie qui entraînent des polluants des zones urbaines : celles de Paris représentent à elles seules l'équivalent de tous les rejets des autres municipalités du bassin.
        La Seine est le fleuve européen le plus pollué aux polychlorobiphényle (PCB) depuis vingt ans. Toxiques, les PCB s'accumulent dans les lipides tout le long de la chaîne alimentaire. D'après des analyses effectuées par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA) depuis 2008, 70 % des espèces de poissons sont impropres à la consommation à cause d'une contamination aux PCB. L'usage des PCB est interdit depuis 1987 mais, très utilisés dans les années 1970, ils se sont accumulés dans l'environnement. L'association Robin des Bois dénonce une absence de réglementation au niveau de la pêche afin de protéger la population d'une consommation à Paris, dans le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Cette pollution aux PCB est étendue jusqu'à la baie de Seine où la pêche à la sardine est interdite en 2010.
         En 2010, la Seine est touchée par une pollution de rondelles en plastique, pollution accidentelle, limitée et non dangereuse selon les autorités, provenant d'une station d'épuration.
    Les déchets de la Seine normande représentent un volume d’environ 30 000 m3 ou 9 000 tonnes, soit la production annuelle de déchets ménagers des habitants d’une ville de 20 000 habitants.


    Activités liées à la Seine


    Navigation

       Pour les mariniers et les services de navigation fluviale, la Seine se décompose en :

     
     
     
     
    1. : « Petite Seine » de Marcilly-sur-Seine à Montereau-Fault-Yonne
    2. : « Haute Seine » de Montereau-Fault-Yonne à Paris
    3. : « Seine parisienne » dans Paris
    4. : « Basse Seine » de Paris à Rouen
    5. : « Seine maritime » de Rouen à la mer
     
        

         Depuis Troyes jusqu'à son confluent avec l'Aube à Marcilly-sur-Seine, elle est longée par le canal de la Haute-Seine qui n'est plus en service. De Marcilly-sur-Seine à Montereau-Fault-Yonne, la navigation est établie tantôt sur des dérivations latérales (trois au total), tantôt dans le lit de la rivière elle-même. De Montereau-Fault-Yonne à Tancarville, la navigation se fait toujours dans le lit de la Seine. De Tancarville au Havre, les bateaux fluviaux peuvent emprunter le canal de Tancarville.
         La Seine est navigable sur une grande partie de son parcours. La responsabilité de la navigation appartient à Voies navigables de France jusqu'au pont Boieldieu à Rouen, et en particulier au Service de navigation sur la Seine en amont d'Amfreville-sous-les-Monts. Le bassin de ce Service de Navigation de la Seine s'étend aussi à ses principaux affluents (Oise, Marne, Yonne) et parfois à des canaux qui y sont reliés (canal de la Haute-Seine jusqu'à Méry-sur-Seine, par exemple). En revanche, il ne comprend pas les canaux parisiens (canal de l'Ourcq, canal Saint-Denis et canal Saint-Martin) qui sont gérés par la ville de Paris.


     

          La basse Seine, au sens maritime du terme, c'est-à-dire à partir de la mer jusqu'au pont Guillaume-le-Conquérant à Rouen est accessible aux navires de haute mer (jusqu’à 280 m de long et 150 000 tonnes). Sur cette partie du fleuve, longue d'environ 120 km, les trois seuls ponts existants (Pont de Normandie, Pont de Tancarville et Pont de Brotonne) offrent une tirant d'air de 50 mètres et le fleuve est constamment dragué pour permettre aux bateaux ayant un tirant d'eau de 10 mètres de circuler. Compte tenu du nombre limité de ponts, plusieurs bacs permettent également de traverser le fleuve. Les installations portuaires y relèvent de l'autorité du Grand port maritime de Rouen. Celui-ci, cinquième port maritime français avec environ 25 millions de tonnes de marchandises embarquées et débarquées, est spécialisé dans le trafic de céréales, engrais et produits pétroliers. Ses installations s'échelonnent le long du fleuve sur 120 km de l'agglomération de Rouen jusqu'à Honfleur.
         Entre Rouen et Paris, la Seine a été canalisée au XIXe siècle. Sept barrages éclusés situés à Poses-Amfreville-sous-les-Monts, Notre-Dame-de-la-Garenne (Eure), Méricourt, Andrésy, Bougival, Chatou (Yvelines) et Suresnes (Hauts-de-Seine) permettent la navigation de péniches automotrices (350 t de fret) dites « bateaux automoteurs de gabarit Freycinet », de 38,5 mètres, de chalands automoteurs de rivière (de 800 à 1 350 t de fret), de 48 à 70 mètres, de convois de barges poussées (de 3 000 à 10 000 t de fret) et de caboteurs fluvio-maritimes (4 000 t de fret). ces barges transportent, entre autres choses, des conteneurs, des automobiles, des produits pétroliers, du ciment, etc.
         Les installations portuaires situées en Île-de-France relèvent du port autonome de Paris premier port fluvial français. Les principales installations portuaires pour le trafic de marchandises se situent à Limay (Yvelines) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine). En projet, une plate-forme multi-modale (voie d'eau, autoroute, voie ferrée) est en cours d'étude sur la commune d'Achères en aval de Conflans-Sainte-Honorine.
         À Paris existe aussi un trafic de voyageurs, principalement touristique (bateaux-mouches, mais aussi une tentative d'utiliser la Seine pour les déplacements quotidiens (Batobus). Des navettes circulent régulièrement entre la Tour Eiffel et le Jardin des Plantes ; toutefois, ce service semble intéresser davantage les touristes que les Parisiens créant une concurrence gênante pour les bateaux-mouches. Un autre service voyageur, (Voguéo), est également expérimenté entre la gare d'Austerlitz et Maisons-Alfort (sur la Marne).
         Un projet de liaison fluviale à grand gabarit entre le bassin de la Seine et le bassin de l'Escaut, la liaison Seine-Escaut devrait être réalisé à l'horizon 2012, doublant le canal de Saint-Quentin (1810) et le canal du Nord (1960). Il mettra en communication les ports normands et l'Île-de-France avec le réseau navigable du nord de la France et du Benelux en offrant le gabarit de la classe Vb européenne.
    En aval de Rouen, seuls trois grands ponts enjambent la Seine (ponts de Brotonne, de Tancarville et de Normandie). De ce fait, la traversée peut encore se faire grâce à plusieurs bacs reliant les deux rives.



    Histoire

  • La plus ancienne crue de la Seine relatée dans les textes anciens est celle de l'hiver 358, relatée par Julien, qui se trouvait alors à Lutèce, dans son Misopogon.
  • Celle de février 582 est rapportée par Grégoire de Tours dans son Historia Francorum.
  • Dès 855, des bandes de Vikings remontent la Seine, pillent la Neustrie et assiègent Paris. Les Vikings s'installent de façon permanente dans l'embouchure de la Seine vers 896. À partir du traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, le duché de Normandie est reconnu par le roi de France Charles III. Sa limite est un petit affluent de rive droite de la Seine, l'Epte. En Normandie, on note également que toutes les trouvailles archéologiques d'objets liés aux Vikings ont été effectuées dans le fleuve ou à quelques kilomètres de celui-ci, à savoir : des épées (découvertes dans la partie normande de la Seine au cours de dragages et déposées au musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye et au musée des antiquités de Rouen), les bijoux féminins de la tombe viking de Pîtres (Eure), les deux marteaux de Thor de Saint-Pierre-de-Varengeville (Seine-Maritime) et le trésor de monnaies vikings de Saint-Pierre-des-Fleurs (Eure)
  • À partir du milieu du XVIe siècle et jusqu'au début du XXe siècle, l'approvisionnement en bois de chauffage de Paris s'est fait par flottage sur l'Yonne et la Seine à partir des forêts du Morvan.
  • En 1684, le roi Louis XIV inaugure la machine de Marly installée dans le lit de la Seine à Bougival pour pomper l'eau du fleuve afin d'alimenter les jeux d'eaux du parc de Versailles.
  • À partir de 1830 commence l'aménagement de la Seine par la construction de barrages et d'écluses.
  • Le 4 septembre 1843, Léopoldine Hugo, fille de Victor Hugo et son époux, Charles Vacquerie, se noient dans la Seine à Villequier (Seine-Maritime) par suite du chavirage de leur canot à voile.
  • En 1910, la Seine a connu sa dernière crue centennale.
  • En 1944, en mai et juin, des vagues de bombardements alliés, préparant le débarquement en Normandie, visent de nombreux points stratégiques, et tous les ponts situés entre Paris et la mer, qui sont tous atteints et pour la très grande majorité détruits. Dans la nuit du 19 au 20 août, des éléments avancés de l'armée américaine franchissent la Seine pour la première fois en empruntant le barrage de Méricourt. Par la suite un pont de bateaux installé à Rosny sur Seine permit d'établir une tête de pont sur la rive droite.
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