วันเสาร์ที่ 9 กุมภาพันธ์ พ.ศ. 2556

Louis Vuitton





 Louis Vuitton est une maison de maroquinerie de luxe et de Mode française, fondée en 1854 par le malletier, plus tard maroquinier, Louis Vuitton (1821-1892) dont l'œuvre est poursuivie par ses descendants. Louis Vuitton Malletier est la première marque du groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton fondé en 1987 par le rapprochement de la maroquinerie Vuitton et des Champagne Moët & Chandon, et propriété dumilliardaire Bernard Arnault depuis 1989. Louis Vuitton a une présence mondiale, avec un fort développement vers l'Asie depuis les années 2000.


Histoire


Louis Vuitton



     Louis Vuitton naît le 4 août 1821, dans un milieu modeste, au moulin à eau de Chabouilla près d'Anchay (40 km au nord-est de Bourg-en-Bresse), petit village de 148 habitants dans le Jura en Franche-Comté. Très jeune, il apprend à manier les outils auprès de son père meunier et menuisier.
En 1835, âgé de 14 ans, il part tenter sa chance à Paris et parcourt à pied les 400 km qui le séparent de la capitale. Il entre en 1837 comme apprenti chez un « layetier-emballeur-malletier » (métier qui consistait à emballer les nombreuses affaires de riches clients qui partaient en voyage) et réalise des coffres de voyage. Il s'occupe en particulier, à partir de 1852, des toilettes de l’impératrice Eugénie et fait reconnaître son savoir-faire auprès des clients les plus fortunés. 
     Les moyens de transport sont alors révolutionnés par la machine à vapeur, et le tourisme international des classes aisées et aristocratiques se développe (locomotive à vapeurbateau à vapeur, etc.). Louis Vuitton comprend alors rapidement « qu'il faut créer des bagages novateurs et de grande qualité : luxe, fonctionnalité, innovation. »    
     En avril 1854, il épouse Clémence-Émilie Parriaux, fonde la marque Louis Vuitton et ouvre sa première boutique rue Neuve-des-Capucines à Paris à proximité de la place Vendôme (il en reste encore des signes sur le fronton de la vitrine desChamps-Élysées où il est inscrit : « Louis Vuitton, Malletier à Paris, maison fondée en 1854 »). Louis invente la malle plate Louis Vuitton, pratique et de qualité, plus facilement empilable que les traditionnelles malles aux couvercles bombés d'avant.
     En 1859, il s'agrandit et transfère son atelier d'une vingtaine d'employés à Asnières-sur-Seine au bord de la Seine, pour profiter du transport fluvial. Il fait construire avec son épouse une demeure familiale adjacente aux ateliers, devenue depuis le musée Louis Vuitton (dans une rue rebaptisée « rue Louis-Vuitton »).

Georges Vuitton

     Dans les années 1870, Louis Vuitton est rejoint par son fils qui l'incite à développer l'entreprise à l’étranger. En 1885, une première boutique ouvre hors de France, avec succès, sur Oxford Street à Londres, suivie par celles de New York puis de Philadelphie.
     En 1888, Louis décide de contrecarrer les premières contrefaçons en adoptant un nouvel imprimé de damier beige et brun avec l’inscription « Marque Louis Vuitton déposée », la marque ayant été déposée trois ans avant2.
     En 1892, Louis Vuitton meurt. Son fils Georges, aidé par toute la famille, lui succède à la tête de l'empire, qu'ils développent avec le même succès que le fondateur.
     En 1896, Georges crée lui-même la célèbre toile révolutionnaire « Monogramme LV » dont il fait l'emblème de la marque : une toile enduite, parfaitementimperméable, de couleur gris clair, et appelée « Gris Trianon », résistante et légère pour remplacer le cuir.

Gaston-Louis Vuitton et Claude -Louis Vuitton



     Il semblerait que, durant la période du régime de Vichy, la maison Louis Vuitton se voit octroyer les bonnes grâces du maréchal Pétain en affirmant sa fidélité au régime et en acceptant de fabriquer des objets à sa gloire. Henry Vuitton aurait entretenu de fortes amitiés avec les officiers de la Gestapo, obtenant de devenir l'un des rares industriels décorés par l'Allemagne nazie, en remerciement de sa loyauté.
     En 1959, Gaston-Louis Vuitton (qui dirige la maison depuis 1936), fils aîné de Georges, et son fils Claude-Louis, mettent au point une nouvelle toile enduite souple à base de lin, de coton et de PVC qui dope les ventes de la maison.

Odile Vuitton

     Odile Vuitton, une des filles de Gaston-Louis, et son mari Henri Racamier, président de la société à partir de 1977, transforment la marque en une compagnie multinationale.
     En 1987, la holding Louis Vuitton SA, groupe coté à la bourse de Paris et propriétaire de marques comme Louis Vuitton et Veuve Clicquot Ponsardin, fusionne avec Moët Hennessy pour former LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton, premier groupe de luxe du monde.

Bernard Arnault

     En 1989, l'homme d'affaires Bernard Arnault lance une OPA avec l'aide de la banque Lazard, prend le contrôle du groupe LVMH en devenant actionnaire majoritaire à 42 % et le développe depuis pour en faire le plus important groupe de luxe du monde, entre autres en diversifiant la production de Louis Vuitton avec des collections de prêt-à-porter, de la chaussure, de l'horlogerie, du parfum, ou de la papeterie.

Conception


     La maison Louis Vuitton possède encore son atelier de 180 employés à Asnières-sur-Seine fief de la famille, qui réalise les commandes spéciales et perpétue le goût du sur-mesure.
     Pour ses sacs, Vuitton utilise le cuir, mais aussi diverses toiles ; parmi les plus connues : la toile gris Trianon, mais aussi la toile rayée beige et rouge, la toile damier ainsi que la toile « Monogramme LV » qui se décline aujourd'hui en plusieurs coloris.

Architecture

     L'architecture est une tradition familiale. En 1912, le fils de Louis Vuitton fait construire en plein cœur de Paris, sur les Champs-Élysées, un bel immeuble d'inspiration « art nouveau ». Puis, avec son ouverture sur le monde, la marque possède désormais des magasins à Londres, New York et Tokyo, dans des lieux où le souci de l'architecture est respecté. Aujourd'hui Louis Vuitton fait appel à des architectes pour que chacun de leurs magasins soit unique. Les boutiques présentent toutes, au niveau de leur architecture intérieure, des similitudes comme notamment dans le choix des matériaux : volumes de bois clair, verre et laiton pour les vitrines, les étagères et les comptoirs. Toutefois, depuis quelques années maintenant, le style architectural made in Vuittonsemble se diversifier.
     L'œuvre la plus emblématique de la marque Louis Vuitton se trouve sur les Champs-Élysées, signées par l'architecte américain Éric Carlson de l'agence Carbondale, ou certaines boutiques japonaises comme notamment celle d'Omotesando, quartier chic comparable à celui des Champs-Élysées français. L'architecte japonais Jun Aoki s'est inspiré des malles.

Mode

     En 1998, la marque Louis Vuitton s'ouvre à un nouveau domaine : la mode. Depuis, la marque affiche des départements prêt-à-portersouliers, accessoires, et joaillerie depuis 2009, avec le nouveau directeur artistique Marc Jacobs. Bernard Arnault fait trembler les actionnaires de LVMH quand il décide de confier les rênes du prêt-à-porter à Marc Jacobs : grâce à son excentricité et sa créativité, Vuitton devient une des marques incontournables du luxe en très peu de temps.
     Après Jennifer LopezUma Thurman ou encore Scarlett Johansson, l'égérie publicitaire pour la campagne printemps-été 2009 est Madonna, confirmée pour la saison automne-hiver 2009. Lara Stone devient l'égérie pour la saison printemps-été 2010. Le rappeur Kanye West collabore aussi ponctuellement avec la marque pour créer des chaussures.   
     Louis Vuitton reste donc une marque associée à l'image prestigieuse du luxe français à travers le monde. Durant l'année 2012, souhaitant monter en gamme, la marque ouvre un point de vente « joaillerie » et « horlogerie » de 150 m2 Place Vendôme à Paris appelé Louis Vuitton Haute Joaillerie, avec son propre atelier à l'étage supérieur, occupé par Lorenz Bäumer.

Communication

     Le premier film de Louis Vuitton, intitulé Where will life take you ? a été réalisé par Bruno Aveillan et mis en musique par Gustavo Santaolalla. Il a remporté plusieurs prix dont un Gold Clio Award, un London International Award et un Epica d'or.
     La marque Vuitton est également présente sur Internet : dès 2007, elle lance son programme Countless Journeys dans lequel des personnalités comme Catherine DeneuveAndre Agassi ouMikhaïl Gorbatchev partagent leurs impressions de voyages dans plusieurs capitales mondiales de la mode.

En Chiffres

     Pour 2012, le chiffre d'affaires de Louis Vuitton est estimé à 7 milliards d'euros. La marge dégagée par l'entreprise représente la moitié des profits de LVMH. Sous la vingtaine d'années de présidence d'Yves Carcelle, le chiffre d'affaires a été multiplié par dix.

Bibliographie

  • 2004 : Louis Vuitton, une saga française de Stéphanie Bonvicini - Éditions Fayard.
  • 2005 : Louis Vuitton : La naissance du luxe moderne » de Paul-Gérard Pasols - La Martinière.
  • Mémoire des Marques: Louis Vuitton: Icones.
  • 2007 : Louis Vuitton et l'élégance automobile - Serge Bellu, La Martinière.
  • 2008 : Histoire de la Louis Vuitton Cup: 25 ans de régates pour conquérir l'America's Cup, François Chevalier et Bruno Troublé, La Martinière.
  • 2009 : Louis Vuitton: Art, Mode et Architecture, Simon Castets, Taro Igarashi, Jill Gasparina, et Emmanuel Hermange La Martinière .
  • 2010 : Louis Vuitton. 100 malles de légendes, Pierre Léonforté, La Martinière.
  • 2010 : Les dynasties du luxe, Yann Kerlau, Perrin.









วันพฤหัสบดีที่ 7 กุมภาพันธ์ พ.ศ. 2556

Seine

  

   La Seine est un fleuve français, long de 777 kilomètres, qui coule dans le Bassin parisien et arrose Troyes, Paris, Rouen et Le Havre. Sa source se situe à 446 mètres d'altitude à Source-Seine, en Côte-d'Or sur le plateau de Langres. Son cours a une orientation générale du sud-est au nord-ouest. Elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Son bassin versant, d'une superficie de 78 650 km2, intéresse près de 30 % de la population du pays.


Hydronymie

     L'Yonne et la Seine auraient été considérées comme jumelles, seul le cours supérieur aurait été appelé Seine après transcription et latinisation d’(I)sicauna en Sequana par César.
Cependant la plupart des spécialistes considèrent l’origine du nom Sequana comme obscure. Certains y voient une erreur de transcription d'un ou de plusieurs mots celtiques différents. D'autres un hydronyme préceltique, au motif que le groupe [kʷ] n'existe pas en celtique gaulois (et brittonique), où il a évolué en [p] (exemple : pinp[etos] « cinq[uième] » en gaulois, pimp en gallois, pemp en breton, par contre irlandais cinc, latin quinque > cinq, etc. Ils procèdent tous de l'indo-européen *pénkʷe). Cependant, cette évolution a pu se produire postérieurement à l'attribution du nom Sequana par les premiers arrivants celtes : ceux-ci semblent en effet avoir parlé un « proto-celtique » où la mutation /kʷ/ > /p/ n'était pas encore réalisée, comme l'attestent certaines inscriptions celtibères retrouvées en Espagne.
      Mais rien n'empêche une réinterprétation du nom en *se-ku-ana. L'élément -ana est fréquent par ailleurs en hydronymie et en toponymie. Il apparaît sous la forme anam dans le glossaire d'Endlicher, il y est traduit par le latin paludem (accusatif de palus, -dis « étang, marais »). Le nom de l'Yonne contiendrait plutôt l'élément -onno cf. onno donné pour flumen « cours d’eau, rivière, fleuve », lui aussi répandu, dans ce même glossaire. On peut douter de la celticité de ces deux termes, notamment du mot onno, utilisés pourtant en gaulois, semble-t-il.


Géographie


Le cours de la Seine

     La Seine est partagée en cinq parties, d'amont en aval :



  • La Petite Seine, de la source à Montereau-Fault-Yonne ;
  • La Haute Seine, de Montereau-Fault-Yonne à Paris ;
  • La traversée de Paris ;
  • La Basse-Seine, de Paris à Rouen ;
  • La Seine-Maritime, de Rouen à la Manche.
    
 
 
     La faible déclivité de la vallée de la Seine, en Île-de-France et en Normandie, a causé la formation de multiples et profonds méandres. Pour la même raison, les effets de la marée se font sentir sur une centaine de kilomètres, jusqu’au barrage de Poses et se manifestaient jusqu’à un passé récent, par le phénomène du « mascaret », appelé barre en Normandie.
     La Seine est une voie navigable très importante, reliant Paris à la Manche. De ce fait, deux des plus importants ports fluviaux de France s'y trouvent : Paris (port de Gennevilliers) et Rouen qui est également un important port maritime permettant le transbordement (c'est le premier port céréalier d'Europe). Elle est navigable en amont de Paris jusqu’à Nogent-sur-Seine, important port céréalier. Autres ports fluviaux notables : Limay-Porcheville (agglomération de Mantes-la-Jolie), Montereau (sites gérés par le port autonome de Paris)
     De nombreuses industries sont situées le long de la vallée de la Seine, automobile (Poissy, Flins, Cléon, Sandouville), pétrochimie (Port-Jérôme, Gonfreville-l'Orcher, Notre-Dame-de-Gravenchon, Petit-Couronne), centrales thermiques (Porcheville, Saint-Ouen).
     L'eau de la Seine est utilisée pour le refroidissement de la centrale nucléaire de Nogent.
Le lac artificiel de la Forêt d'Orient, en amont de Troyes, ainsi que le Lac du Der en amont de Saint-Dizier ont été créés dans les années 1960 et 1970 pour réguler le débit du fleuve.

 
 

     Curiosité : les sources de la Seine sont la propriété de la ville de Paris depuis 1864. Une grotte artificielle a été construite l'année suivante pour abriter la source principale et la statue d'une nymphe symbolisant le fleuve. Cependant, la capitale s'en est désintéressée et la parcelle devrait revenir à la région Bourgogne qui souhaite valoriser le site. Celui-ci abrite également les vestiges d'un temple gallo-romain (actuellement enfouis). Des objets témoignant du culte aux sources du fleuve (Dea Sequana) sont exposés au musée archéologique de Dijon.


L'Yonne ou la Seine ?

     Selon la définition de la confluence, le cours d'eau entrant à une confluence avec le plus fort débit annuel (module) donne son nom au cours d'eau issu de cette confluence. Selon cette définition, ce ne serait donc pas la Seine, mais l'Yonne le cours principal du bassin parisien. En effet, à leur confluent à Montereau-Fault-Yonne, l'Yonne présente un débit et un bassin versant supérieurs à ceux de la Seine (respectivement 93 m3s⋅-1 et près de 10 800 km2 pour l'Yonne, tandis que la Seine présente un débit de 80 m3⋅s-1 et 10 300 km2). La même situation se reproduit en amont avec l'Aube dont le bassin versant est de 4 700 km2, avec un débit de 41 m3⋅s-1, contre 4 000 km2 et 33 m3⋅s-1 pour la Seine. C'est donc pour une question culturelle et historique que l'on parle du bassin de la Seine. Cette situation se rencontre aussi entre la Saône et le Doubs, mais ne semble pas provoquer les mêmes questions.


Principaux affluents

  • l'Ource (D) - 100 km ;
  • La Barse (D) - 50 km ;
  • l'Aube (D) - 248 km, en fait cours principal par rapport à la Seine ;
  • La Noxe (canal de Courtavant) (D) - 34 km ;
  • La Voulzie (D) - 44 km ;
  • l'Yonne (G) - 293 km, véritable cours d'eau principal (polémique sur le sujet) ;
  • le Loing (G) - 166 km ;
  • l'Essonne (G) - 90 km ;
  • l'Orge (G) - 50 km ;
  • l'Yerres (D) - 93,5 km ;
  • la Marne (D) - 525 km ;
  • la Bièvre (G) - 36 km, le seul affluent à rejoindre la Seine dans Paris ;
  • l'Oise (D) - 302 km ;
  • l'Epte (D) - 100 km ;
  • l'Andelle (D) - 54 km ;
  • l'Eure (G) - 225 km ;
  • la Risle (G) - 140 km, se jette dans l'estuaire de la Seine.

  • Les régions et départements traversés
    Les régions et départements traversés sont les suivants, en allant de la source vers l'embouchure :
    • Dans la région Bourgogne : la Côte-d'Or :
    • Dans la région Champagne-Ardenne : l'Aube ;
    • Dans la région Île-de-France : la Seine-et-Marne, l'Essonne, le Val-de-Marne, Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise et les Yvelines ;
    • Dans la région Haute-Normandie : l'Eure et la Seine-Maritime ;
    • Dans la région Basse-Normandie : le Calvados (longé à l'extrême fin de l'embouchure).

    Communes riveraines

         De Source-Seine (ex-Saint-Germain-Source-Seine) à Honfleur, il y a 164 communes riveraines de la Seine, parmi lesquelles Paris, capitale de la France. L'une d'elles, L'Île-Saint-Denis est entièrement située dans l'île du même nom.

    Aspects géologiques 

         La Seine formait avec la Loire un seul et unique fleuve il y a environ six millions d'années. Elle traversait une vaste pénéplaine de nature argileuse sous un climat subtropical. Il y a trois millions d'années, la région subit un refroidissement et un soulèvement dû à la poussée des arcs pyrénéen et alpin au sud. Les glaciations de l'ère quaternaire firent baisser le niveau des mers et océans, si bien que la Seine se jetait alors au large de la Bretagne actuelle (la Manche n'existait pas). Cette période fut marquée par la migration des méandres du fleuve, encore visible en Haute-Normandie, et d'une intense érosion rabotant les plateaux et formant des terrasses alluviales. L'aspect actuel de la Seine remonte à la fin de la dernière glaciation, vers -12 000.


    Hydrologie

         La Seine a un régime relativement régulier, lié au climat océanique de son bassin hydrographique. Elle est néanmoins sujette à des crues importantes qui ont nécessité d'importants travaux de régulation dans la partie supérieure de son cours et de ses affluents. Son débit moyen à Paris est d'environ 328 m3⋅s-1 et peut dépasser 1 600 m3⋅s-1 en période de crue.
    Quatre grands lacs-réservoirs ont été créés entre 1960 et 1990 sur la Seine (lac d'Orient), la Marne(lac du Der-Chantecoq), l'Aube (lac d'Amance et lac d'Auzon-Temple) et l'Yonne (lac de Pannecière agrandi qui alimentait déjà le canal du Nivernais dès le XIXe siècle). Ces lacs qui constituent une réserve de 800 millions de mètres cube permettent à la fois d'écrêter les crues et d'assurer un débit minimum d'étiage. Ils sont gérés par un établissement public, l'institution interdépartementale des barrages-réservoirs du bassin de la Seine.
         À Paris, les crues sont mesurées depuis 1876 par une l'échelle hydrométrique installée au pont d'Austerlitz, néanmoins c'est la statue du zouave du pont de l'Alma qui reste l'indicateur le plus populaire. Au cours de la crue de janvier 1910, l'eau a atteint sur cette échelle la hauteur record de 8,68 mètres.



    Les marées
     

         La Seine maritime, ainsi qu'une partie de la basse Seine sont soumises au régime des marées, qui remonte jusqu'au barrage de Poses dans l'Eure(60 cm de marnage). On pouvait encore observer jusque dans les années 1960 une imposante vague qui pouvait atteindre 4 m au moment des grandes marées et qu'on appelle mascaret, plus localement barre. Le phénomène atteignait son maximum à Caudebec-en-Caux, à mi-distance environ entre le Havre et Rouen. Il a pratiquement disparu suite aux aménagements apportés au fleuve (dragage), endiguement et modification de l'estuaire.


    Environnement


    Biodiversité

     

         L'aménagement de la Seine en voie navigable, avec de nombreux barrages, a créé autant d'obstacles s'opposant au passage des poissons migrateurs. Un programme en cours, sous l'égide de VNF, vise à équiper tous les barrages de la Seine aval, entre Poses-Amfreville et Suresnes, de passes à poissons, ce qui permettra aux migrateurs de remonter jusqu'au confluent de la Marne.
    Des saumons et des truites de mer ont été observés devant le barrages de Poses, à 150 km de l'embouchure, en 2007. En 2008, 260 saumons ont été comptés dans la passe à poissons de ce barrage.
         Le 26 juillet 2008, pour la première fois depuis très longtemps, une truite de mer a été pêchée dans la Seine, au niveau du barrage de Suresnes, juste en aval de Paris. S'agissant d'espèces de poissons migrateurs très sensibles aux conditions du milieu, ces événements indiquent une amélioration de la qualité des eaux de la Seine en aval de Paris. Le 3 octobre 2008, à hauteur du barrage de Suresnes en région parisienne, un saumon de 7 kg a été pêché, pour la première fois à un point aussi éloigné en amont sur la Seine depuis 70 ans. Des chercheurs de l'INRA (en collaboration avec l'ONEMA et le CEMAGREF) ont été sollicités pour confirmer la présence de l'espèce sur la Seine.
          Les résultats de l'étude, dévoilés en août 2009, montrent que les saumons pêchés dans la Seine ont des origines diverses. Il est important de noter qu'aucun poisson issu d'élevage n'a été déversé dans la Seine depuis 1895, contrairement à ce qui a été fait dans d'autres bassins où des espèces avaient disparu.
          Certains marais naturels des bords de Seine ont été revalorisés et remis en état dans le but de favoriser la faune et la flore, comme à Hénouville, Mesnil-sous-Jumièges ou au Trait.


     

    Pollution

         Le bassin de la Seine concentre 40 % de la production industrielle française et l'agriculture intensive occupe 60 % de la surface du bassin, avec pour résultat un fleuve dont le débit est parfois à moitié constitué d'eaux usées. Au début des années 1960, les scientifiques considèrent la Seine comme presque biologiquement morte, seules trois espèces de poissons sur les 32 endémiques étant parfois aperçues.
         La loi sur l'eau de 1964 permet un redressement de l'écosystème des eaux de la Seine, complétée par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Des indicateurs de pollution sont créés et une aide financière et technique est proposée aux municipalités, aux agriculteurs et aux industriels. Des 1991 à 2001, 10 milliards d'euros, dont 5,6 milliards par l'État, sont investis dans des infrastructures, dont 500 stations d'épuration.
         En résultat, la qualité des eaux s'améliore de manière continue, surtout à Paris, qui abrite vingt espèces endémique de poissons. Cependant les taux en azote sont toujours trop élevés, 66 % de la pollution provenant de l'agriculture, et la pollution par les nitrates et pesticides augmente, là aussi à cause de l'agriculture. Une autre pollution est liée aux eaux de pluie qui entraînent des polluants des zones urbaines : celles de Paris représentent à elles seules l'équivalent de tous les rejets des autres municipalités du bassin.
        La Seine est le fleuve européen le plus pollué aux polychlorobiphényle (PCB) depuis vingt ans. Toxiques, les PCB s'accumulent dans les lipides tout le long de la chaîne alimentaire. D'après des analyses effectuées par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA) depuis 2008, 70 % des espèces de poissons sont impropres à la consommation à cause d'une contamination aux PCB. L'usage des PCB est interdit depuis 1987 mais, très utilisés dans les années 1970, ils se sont accumulés dans l'environnement. L'association Robin des Bois dénonce une absence de réglementation au niveau de la pêche afin de protéger la population d'une consommation à Paris, dans le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Cette pollution aux PCB est étendue jusqu'à la baie de Seine où la pêche à la sardine est interdite en 2010.
         En 2010, la Seine est touchée par une pollution de rondelles en plastique, pollution accidentelle, limitée et non dangereuse selon les autorités, provenant d'une station d'épuration.
    Les déchets de la Seine normande représentent un volume d’environ 30 000 m3 ou 9 000 tonnes, soit la production annuelle de déchets ménagers des habitants d’une ville de 20 000 habitants.


    Activités liées à la Seine


    Navigation

       Pour les mariniers et les services de navigation fluviale, la Seine se décompose en :

     
     
     
     
    1. : « Petite Seine » de Marcilly-sur-Seine à Montereau-Fault-Yonne
    2. : « Haute Seine » de Montereau-Fault-Yonne à Paris
    3. : « Seine parisienne » dans Paris
    4. : « Basse Seine » de Paris à Rouen
    5. : « Seine maritime » de Rouen à la mer
     
        

         Depuis Troyes jusqu'à son confluent avec l'Aube à Marcilly-sur-Seine, elle est longée par le canal de la Haute-Seine qui n'est plus en service. De Marcilly-sur-Seine à Montereau-Fault-Yonne, la navigation est établie tantôt sur des dérivations latérales (trois au total), tantôt dans le lit de la rivière elle-même. De Montereau-Fault-Yonne à Tancarville, la navigation se fait toujours dans le lit de la Seine. De Tancarville au Havre, les bateaux fluviaux peuvent emprunter le canal de Tancarville.
         La Seine est navigable sur une grande partie de son parcours. La responsabilité de la navigation appartient à Voies navigables de France jusqu'au pont Boieldieu à Rouen, et en particulier au Service de navigation sur la Seine en amont d'Amfreville-sous-les-Monts. Le bassin de ce Service de Navigation de la Seine s'étend aussi à ses principaux affluents (Oise, Marne, Yonne) et parfois à des canaux qui y sont reliés (canal de la Haute-Seine jusqu'à Méry-sur-Seine, par exemple). En revanche, il ne comprend pas les canaux parisiens (canal de l'Ourcq, canal Saint-Denis et canal Saint-Martin) qui sont gérés par la ville de Paris.


     

          La basse Seine, au sens maritime du terme, c'est-à-dire à partir de la mer jusqu'au pont Guillaume-le-Conquérant à Rouen est accessible aux navires de haute mer (jusqu’à 280 m de long et 150 000 tonnes). Sur cette partie du fleuve, longue d'environ 120 km, les trois seuls ponts existants (Pont de Normandie, Pont de Tancarville et Pont de Brotonne) offrent une tirant d'air de 50 mètres et le fleuve est constamment dragué pour permettre aux bateaux ayant un tirant d'eau de 10 mètres de circuler. Compte tenu du nombre limité de ponts, plusieurs bacs permettent également de traverser le fleuve. Les installations portuaires y relèvent de l'autorité du Grand port maritime de Rouen. Celui-ci, cinquième port maritime français avec environ 25 millions de tonnes de marchandises embarquées et débarquées, est spécialisé dans le trafic de céréales, engrais et produits pétroliers. Ses installations s'échelonnent le long du fleuve sur 120 km de l'agglomération de Rouen jusqu'à Honfleur.
         Entre Rouen et Paris, la Seine a été canalisée au XIXe siècle. Sept barrages éclusés situés à Poses-Amfreville-sous-les-Monts, Notre-Dame-de-la-Garenne (Eure), Méricourt, Andrésy, Bougival, Chatou (Yvelines) et Suresnes (Hauts-de-Seine) permettent la navigation de péniches automotrices (350 t de fret) dites « bateaux automoteurs de gabarit Freycinet », de 38,5 mètres, de chalands automoteurs de rivière (de 800 à 1 350 t de fret), de 48 à 70 mètres, de convois de barges poussées (de 3 000 à 10 000 t de fret) et de caboteurs fluvio-maritimes (4 000 t de fret). ces barges transportent, entre autres choses, des conteneurs, des automobiles, des produits pétroliers, du ciment, etc.
         Les installations portuaires situées en Île-de-France relèvent du port autonome de Paris premier port fluvial français. Les principales installations portuaires pour le trafic de marchandises se situent à Limay (Yvelines) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine). En projet, une plate-forme multi-modale (voie d'eau, autoroute, voie ferrée) est en cours d'étude sur la commune d'Achères en aval de Conflans-Sainte-Honorine.
         À Paris existe aussi un trafic de voyageurs, principalement touristique (bateaux-mouches, mais aussi une tentative d'utiliser la Seine pour les déplacements quotidiens (Batobus). Des navettes circulent régulièrement entre la Tour Eiffel et le Jardin des Plantes ; toutefois, ce service semble intéresser davantage les touristes que les Parisiens créant une concurrence gênante pour les bateaux-mouches. Un autre service voyageur, (Voguéo), est également expérimenté entre la gare d'Austerlitz et Maisons-Alfort (sur la Marne).
         Un projet de liaison fluviale à grand gabarit entre le bassin de la Seine et le bassin de l'Escaut, la liaison Seine-Escaut devrait être réalisé à l'horizon 2012, doublant le canal de Saint-Quentin (1810) et le canal du Nord (1960). Il mettra en communication les ports normands et l'Île-de-France avec le réseau navigable du nord de la France et du Benelux en offrant le gabarit de la classe Vb européenne.
    En aval de Rouen, seuls trois grands ponts enjambent la Seine (ponts de Brotonne, de Tancarville et de Normandie). De ce fait, la traversée peut encore se faire grâce à plusieurs bacs reliant les deux rives.



    Histoire

  • La plus ancienne crue de la Seine relatée dans les textes anciens est celle de l'hiver 358, relatée par Julien, qui se trouvait alors à Lutèce, dans son Misopogon.
  • Celle de février 582 est rapportée par Grégoire de Tours dans son Historia Francorum.
  • Dès 855, des bandes de Vikings remontent la Seine, pillent la Neustrie et assiègent Paris. Les Vikings s'installent de façon permanente dans l'embouchure de la Seine vers 896. À partir du traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, le duché de Normandie est reconnu par le roi de France Charles III. Sa limite est un petit affluent de rive droite de la Seine, l'Epte. En Normandie, on note également que toutes les trouvailles archéologiques d'objets liés aux Vikings ont été effectuées dans le fleuve ou à quelques kilomètres de celui-ci, à savoir : des épées (découvertes dans la partie normande de la Seine au cours de dragages et déposées au musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye et au musée des antiquités de Rouen), les bijoux féminins de la tombe viking de Pîtres (Eure), les deux marteaux de Thor de Saint-Pierre-de-Varengeville (Seine-Maritime) et le trésor de monnaies vikings de Saint-Pierre-des-Fleurs (Eure)
  • À partir du milieu du XVIe siècle et jusqu'au début du XXe siècle, l'approvisionnement en bois de chauffage de Paris s'est fait par flottage sur l'Yonne et la Seine à partir des forêts du Morvan.
  • En 1684, le roi Louis XIV inaugure la machine de Marly installée dans le lit de la Seine à Bougival pour pomper l'eau du fleuve afin d'alimenter les jeux d'eaux du parc de Versailles.
  • À partir de 1830 commence l'aménagement de la Seine par la construction de barrages et d'écluses.
  • Le 4 septembre 1843, Léopoldine Hugo, fille de Victor Hugo et son époux, Charles Vacquerie, se noient dans la Seine à Villequier (Seine-Maritime) par suite du chavirage de leur canot à voile.
  • En 1910, la Seine a connu sa dernière crue centennale.
  • En 1944, en mai et juin, des vagues de bombardements alliés, préparant le débarquement en Normandie, visent de nombreux points stratégiques, et tous les ponts situés entre Paris et la mer, qui sont tous atteints et pour la très grande majorité détruits. Dans la nuit du 19 au 20 août, des éléments avancés de l'armée américaine franchissent la Seine pour la première fois en empruntant le barrage de Méricourt. Par la suite un pont de bateaux installé à Rosny sur Seine permit d'établir une tête de pont sur la rive droite.
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